ENTREVUE AVEC LE PRÉSIDENT DE L'A.M.I.

HISTORIQUE DE L'ECOLE PRIMAIRE DE KIENDSOM

Dans quel contexte l'école a-t-elle été bâtie ?

Le Village de Kiendsom se situe à 8 km à l'Est de Boulsa, préfecture de la région.


La population de Kiendsom est éparpillée, caractéristique de l'habitat dispersé, sans limite précise : il faut demander aux habitant pour savoir de quel village ils sont. Quand ils vous disent "de Kiendsom", vous savez que vous y êtes rentré sans vous en rendre compte !

Il y a plus de 200 élèves, ce qui permet d'évaluer la population à un millier d'habitants. Ce village peuplé à 90 % de musulmans vivait entièrement replié sur ses coutumes et ses habitudes. Tout sauf ce qui pouvait développer le village.

A Boulsa les habitants sont principalement animistes, chrétiens ou musulmans. La religion est essentielle pour les burkinabés, c'est une donnée dont il faut tenir compte. Sankara a présidé à l'indépendance du Burkina Faso et lui a donné son nom : Pays des hommes Intègres. Bien que marxiste, Sankara compris que la foi, chrétienne en particulier, était une force pour le développement du pays et il a protégé les populations en empêchant le dénigrements et les persécutions.

La tolérance est de mise et au sein d'une même famille les membres peuvent être de trois religions différentes ou en changer sans que cela pose problème.

Les efforts de l'Eglise catholique puis ceux de l'A.M.I. pour améliorer le sort des habitants de Kiendsom sont restés longtemps vains. Puis, une Organisation canadienne installée comme l'A.M.I. à Boulsa s'est trouvée avec le même projet. Alors pour éviter de faire les deux la même chose au même endroit les deux ONG se sont entendues pour se répartir la tâche.

Dès lors le contexte est devenu plus favorable. L'A.M.I. a pu commencer à travailler à Kiendsom.

Voici les réalisations de l'A.M.I. à Kiendsom par ordre chronologique :

  • Une Case pour l'accouchement : l'éloignement de la ville, l'état des routes et l'absence de moyens de transport obligeait les femmes à accoucher chez elles avec un personnel sans formation. Beaucoup mouraient en couche.
  • Aide technique aux villageois : construction de diguettes pour retenir la terre à la saison des pluies.
  • Au départ deux puits ont été creusés à la main. Ils sont complètement taris aujourd'hui.
  • Une banque de céréale a été mise en place.
  • Un moulin à farine a été construit.
  • Une pesée mensuelle a été instaurée pour savoir qui a le plus besoins d'aide.
    Ces trois derniers projets fonctionnent encore.

C'était donc un village isolé, sans école. Les enfants se rendent utile aux travaux champètres, c'est une bonne chose mais cela ne suffit pas.

D'où le besoin d'une école.

L'ECOLE SE CONSTRUIT PROGRESSIVEMENT...

Sur le journal de l'A.M.I. des appels de fonds ont permis de financer la construction de la première classe de l'école primaire et engager un enseignant en 2001. Puis pendant quelques années on n'a fait qu'ajouter une classe après l'autre pour arriver à 6 classes et plus de 200 élèves aujourd'hui.

D'autres amis de Clermont-Férant ayant entendu parler du projet ont lancé un système de parrainage. Ce qui a permis d'aider l'école avec des fournitures scolaires et d'autres besoins.

Pour 16 euros par mois on peut parrainer un enfant et lui donner un avenir meilleur.

Un forage avec une pompe à bras partagé avec les villageois a remplacé les deux puits taris. La cantine scolaire gratuite (ventre affamé n'a pas d'oreille !) pour les inscrits permet la fréquentation régulière des élèves et augmente la motivation. Un jardin de 400 m² alimente la cantine en produits frais mais suffit pas. Notament en période sèche.




...Nous sommes aujourd'hui à l'étape "UN PONT POUR UN PUITS" qui va apporter sa contribution. Avec un deuxième forage d'eau potable plus efficace permettant :
  • de cultiver toute l'année une surface de 1000 m². Assurant l'autonomie de l'école.
  • la formation des élèves au maraîchage.
  • de préparer ainsi l'avenir des jeunes.

On parlera de ce que font les enfants et des apports à leur quotidien.

A Boulsa les habitant sont de l'éthnie Mossi en très grande majorité. A Kiendsom il y a aussi une majorité de Mossi mais aussi des Peuls. Le problème de Kiendsom est que les Peuls sont nomades et les enfants suivent les troupeaux : toute la famille se déplace vers les pâturages pour les boeufs.

C'est un habitat dispersé et dans chaque concession il y a plusieurs fratries (cousins, oncles et tantes.) Le voisinage est de la même famille et pour le mariage on va touver un conjoint dans une autre famille... Il y a une zone par famille et chacun peut cultiver une parcelle. Il y a toujours un chef pour quand tout va bien ou pour démêler les problèmes.

Pour ce qui est de l'utilisation des fonds nous sommes rassurés :
  • Il y a toujours une signature à deux.
  • Quand on est reconnu ONG par le gouvernement et des instances étrangères c'est que les comptes sont justes. Pas de soucis. Les convictions des responsables fait qu'ils travaillent avec probité.
  • La gestion est la même au Burkina et en Europe.
  • On peut avoir des contacts à Clairmont Ferant pour le parrainage et le dispensaire à Boulsa.
En conséquence le virement de 10 000 euros de l'Association "UN PONT POUR UN PUITS" sur le compte de l'A.M.I.-France a été viré en toute confiance sur le compte de l'A.M.I.-Ouagadougou.


Le forage sera lancé dès que l'Entreprise partenaire sera disponible avant la saison des pluies qui coupent l'accès au village.


Pour plus de détails concernant l'A.M.I. voici le début de l'entrevue :

Compte-Rendu de l'Entrevue avec Monsieur ZIDA, Président international de l'AMI.


A Besançon le 3 janvier 2014 s'est tenue une entrevue avec Monsieur ZIDA, Président international de l'AMI au siège de l'Association UN PONT POUR UN PUITS en présence du Président et de la Secrétaire.

Nous rappelons que L'AMI est l'organisme-relais au Burkina Faso qui permettra la réalisation de l'objet principal de UN PONT POUR UN PUITS : le forage d'eau potable avec pompe électrique et panneaux solaires et la création d'une zone de maraîchage pédagogique de 1000m².

Le bénéficiaire sera l'Ecole primaire de Kiendsom (6 classes, 230 élèves) à 8 km de Boulsa 200 km de Ouagadougou, la capitale. Le maître d'ouvrage sera l'A.M.I. et le maître d'oeuvre UN PONT POUR UN PUITS.

Cette entrevue a été motivée par le courriel de Jean ZIDA du 20 décembre 2013 dont voici le corps :

Je saisis l'occasion pour vous remercier pour l'effort que vous avez fourni pour trouver les fonds pour le puits pour l'école Kiendsom.

Afin de clarifier ce qui n'a pas été clair dans l'échange de vos mails entre Ouagadougou et Besançon, je me propose de vous rencontrer, afin de parler de vive voix pour situer un peu les choses et voir la suite. Je laisse à votre disposition le soin de me proposer deux ou trois possibilités pour cette rencontre. Je me déplacerai volontiers à Besançon.

En effet je n'avais pas eu de nouvelles pendant plusieurs mois et notre association n'a pas pu établir de contacts suivis ni par mèl, ni par téléphone avec le coordinateur sur le Terrain à L'A.M.I. – Ouagadougou au Burkina Faso. Ce fut à la fois une grande joie et un grand soulagement de voir une issue à ce silence.


Monsieur ZIDA avait été très à l'extrérieur du siège de l'A.M.I. Lavigny les jours précédants et n'a pas eu le temps de confirmer l'heure de sa venue de ce fait les membres de l'association et d'autres invités n'ont pas pu être prévenus à temps et l'entrevue a eu lieu en commité restreint au siège de l'association. Une visite à Besançon est prévue ultérieurement.


L'A.M.I. est en relation avec l'Eglise Pentecôtiste de Suède qui la soutient en plus des différents sièges de l'A.M.I. (Suisse, France, Belgique, Espagne et Angleterre). La rigueur dans l'organisation dans la gestion de l'A.M.I. a fait que cette O.N.G. a gagné la confiance des financeurs suédois.


L'A.M.I. – Ouagadougou est une O.N.G. reconnue et agréée par l'Etat Burkinabé.


Elle a pour structure :


Le commité décisionnel à sa tête dirigée par 6 Pasteurs : Le Président Ouédraogo Pawendoré et 5 autres personnes.


Antoine Ouédraogo est coordinateur à la tête du bureau exécutif de l'A.M.I. Il rend compte au bureau décisionnel, c'est un homme de terrain qui veille à l'accomplissement des différents projets et au bon fonctionnement.
La comptable en est Madame Maudo
Le sociologue est Monsieur Balodo
Deux secrétaires complètent l'équipe.
Les agents de suivi de projets sortent dans les villages où l'A.M.I. Des micro projets. Ces agents supervisent différents domaines :




    Voici le volet Alphabétisation :

  • Animation villageoise "causeries" au cours desquelles les villageois ont l'occasion de comprendre les liens entre santé et malnutrition en vue d'une aide à retrouver la santé.
  • Constitution de banques de céréales
  • Education, formation des jeunes et des adultes : lecture, écriture, alphabétisation de masse. Sans compter l'école pour les privilégiés !


    Voici le volet Economique :


  • Ouverture de petits commerces : l'aide consiste à pretter un certain montant à un groupe de personnes et chaque membre travaille de façon à rembourser la somme allouée. Les hommes font principalement de l'élevage de mouton, de porc, de volaille, etc.) et les femmes font de la vente au marché, du tissage, de la savonnerie, de la teinture, etc.




    Voici le volet Orphelinat :

  • Trois orphelinats internes à Kaya, Boulsa et Bobo Dioulasso et un centre externe à Fada N'Gourma. Dans l'orphelinat on reçoit les enfants abandonnés par des mère folles ou des filles-mères qui ont abandonné leur enfant. Mais hélas, le gros pourcetage des enfants sont ceux dont la mère est décédée à l'accouchement, ils sont accueillis en interne.
  • Un autre groupe se présente : les mères sans lait qui viennent avec des enfants pour recevoir du lait. Il y a aussi les enfants mal nutris qui viennent pour un séjour où ils seront soignés et repartiront en bonne santé.


Le centre externe à Fada N'Gourma distribue une fois par mois du lait maternisé et pour les plus grands des vivres (mil, maïsou riz) pourles enfants et leur famille.


A cela s'ajoutent les soins médicaux offerts par chaque centre :


  • à Boulsa et Bobodioulasso ily a un dispensaire pour les enfants et les visiteurs.
  • À Kaya le dispensaire est externe.


Voilà l'organisation et les actions de l'A.M.I.

Tout cela est rattaché à l'Eglise nationale du Burkina Faso. L'Eglise catholique est très représentée. Les églises protestantes sont principalement les Assemblées de Dieu avec 4000 pasteurs et environ 1 000 000 de fidèles. Il y a d'autres églises évangéliques de la mouvance protestante.

Le pays compte 1/4 de la population français sur un surface deux fois moindre.

L'AMI travaille également au Togo, au Bénin, au Niger et en côte d' Ivoire.


Les besoins sont encore très grands :

  • Besoins en matière de Nutrition : Besoin de lait donc implantation d'une usine parce c'est très recherché pour les tout petits (lait matrenisé) et pour les bébés plus grands.
  • Besoins de personnel Santé : Les jeunes en formation qui veulent donner une ou deux semaines sont les bienvenus pour soigner bénévolement des gens. Chacun paye son voyage mais les bénévoles sont logés gratuitement sur place.
  • Besoins en matériel hospitalier : Matériel chirurgical, ophtalmologique, Literie, Véhicule de secours, tout matériel hospitalier et pharmaceutique, véhicules utilitaires.
Le social n'a pas d'étiquette. Tous, les personnels soignants comme les patients, sont accueillis indépendanment de leur origine nationale, éthnique, politique ou religieuse.

Il y a aussi le spirituel pour ceux qui veulent participer au développement de l'Eglise burkinabée et partager des moments fraternels.

(...)


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